En ce mois de juillet, le club a organisé un stage pour une progression collective en kayak de mer. Le stage de 4 jours s’est déroulé en Bretagne, encadré par Agnès Pelisson de PlaneteKayak https://planetekayak.fr/.
Nous étions 5 de Versailles (Eric, Christine, Martin, Nathalie et Marie-Pierre) et avons accueilli Valérie et Marc du club de Trappes. Le camp de base s’est établi au camping du Keravilin, à Tredez-Locquémeau.
Arrivés le samedi, le dimanche, jour de repos pré-stage, Eric nous a convié à une activité « découverte du milieu marin ». Au programme, 45 min dans les rochers découverts car marée basse, pour ramasser un peu plus de 15 litres de moules. Puis, 2h de nettoyage (heureusement à l’ombre au camping) et de corvée de patates pour une soirée moule frites !
Le lundi, journée caniculaire (48°C indiqués par les voitures restées au soleil toute la journée), rendez vous à Plestin les grèves pour notre première journée. Au programme, présentation de chaque membre du groupe, et premières données théoriques a prendre en compte pour préparer une navigation en mer : météo (vents, houle, température, courants), données de marées (hauteur, règle des douzièmes..), lecture des cartes IGN et maritimes (positionner, la carte, retrouver les points de repère, quels sont les zones ou l’eau est présente tous le temps ou non …). Ensuite, en tenue et après un échauffement nous embarquons pour une journée d’apprentissage sur les bases de la navigation en kayak de mer (exercices pour aller droit, tourner ..) mais aussi de sécurité (s’appuyer sur un autre kayak pour remonter, remonter dans son kayak en eau profonde, vider le kayak de quelqu’un d’autre, nager avec son kayak ..). Ce fut la journée idéale pour ces exercices puisque la température extérieure nous permettait un séchage express dès que nous remontions à la surface ! Un bémol, le débarquement à marée basse, qui nous oblige à tirer les kayaks sur le sable sur une longue distance pour retrouver la remorque. Cet exercice, aura raison de l’épaule de Martin, qui ne pourra continuer le stage.
Mardi, après les fortes chaleurs de la veille, l’orage gronde au moment d’embarquer. Qu’à cela ne tienne, pas de problème pour les braves, nous sommes au rendez-vous au port de Locquémeau. Après un point sur les conditions de navigation (météo, marée, lecture de carte), un échauffement sur la plage, nous embarquons sous un léger vif. Au programme, embarquement à partir d’une cale plus ou moins haute, travail sur la gite, la circulaire pour tourner avec mise en situation le long des rochers et un exercice de récupération non programmé à la suite de l’échouage de Christine sur un caillou. On continue en travaillant les changements de directions avec des jeux de balles, la monopagaie et le col de cygne, les déplacements latéraux puis les appuis. En testant les limites de l’appui en godille, c’est Marie-Pierre qui passe à l’eau, tente un esquimautage et se retrouve à nager. Nouvel exercice de vidage de kayak et remontée en eau profonde. Apres le retour au port, on enchaine sur une session théorie du surf.
Mercredi, la journée surf, par manque de houle est remplacée par une virée au départ du port de Trébeurden. Comme toute sortie, point sur la météo, la marée, et sur les balises et règles de navigation dans le bord. Puis on démarre en longeant la digue puis visualisation et jeu dans le courant entre Trébeurden et l’ile Milliau, au niveau du père Trebeurden. Ensuite longe cote le long de l’ile Milliau avant de traverser vers l’ile Molène. Après une explication sur le granite rose et les différents goélands et l’érosion de la dune, nous voilà reparti pour une traversée avec des exercices d’équilibre (changement de kayak pour Marc et Valérie), de remorquage avec un boot, de remorquage en tenant le kayak) nous débarquons sur l’ile Losquet pour le pique-nique.
En repartant, après des révisions sur les appuis, nous faisons le tour de cette ile par une houle de 30cm (selon Agnes, mais elle a dû minimiser 😊….) avant de revenir au port par le chemin de départ.
Jeudi, dernier jour de stage, c’est parti pour une journée surf sur la plage de Plestin. Aujourd’hui, la consigne est : rien sur le pont du kayak, et tout doit être bien attaché car risque de baignades. Après la traditionnelle observation des cartes, de la météo, des données de marées à partir du port de Beg Douar, et un échauffement, nous naviguons vers la plage de Plestin. On commence par la mise en situation des appuis en poussée et la tenue de gite en faisant du longe cote puis nous repartons au large pour essayer de prendre les vagues et d’arriver à surfer. Plusieurs bains, mais tous arrivent à surfer en fin de matinée. Une chance, très peu de baigneurs et d’autres utilisateurs ce qui nous permet de jouer dans les vagues.
Chaque jour, nous étions dans un environnement différent, ce qui nous a permis, lors des pauses pique-nique d’observer ces milieux : ports, balises, constructions humaines, dangers associés, mais aussi milieu naturel, algues, lichens, coquillages, bancs de poissons, laisses de mer, plages de sables, oiseaux, ….
Ces 4 jours ont permis 2 validations de pagaies vertes (Nathalie et Marie-Pierre) mais aussi à chacun de faire le point sur les éléments à travailler (endurance, sécurité, lecture de carte, aisance dans l’eau…) dans les mois à venir pour une validation future.
Stage Esquimautage (PlaneteKayak)
Trois optimistes (Éric, Marie-Pierre et Nathalie) ont décidé de faire suivre le stage de progression par un stage esquimautage de trois jours, toujours avec Agnès. Suite à une blessure d’Éric, seules les filles se présentent au stage, avec cinq autres participants, de tous niveaux.
Premier jour plutôt tranquille : échauffement, exercices la tête dans l’eau ou sous l’eau, pour nous faire prendre conscience de notre capacité à tenir en apnée. Exercices de mouvements autour du kayak, pour sentir les réactions de la coque. Puis l’après-midi on passe aux choses sérieuses : kayak retourné (nous dedans), sortir la pagaie de l’eau et la placer correctement pour commencer un esquimautage.
Deuxième jour, échauffements plus conséquents, répétition rapide des exercices et placements vus le jour précédent, et on commence à esquimauter. Le groupe se scinde en paires, où chacun travaille à son tour, pendant que l’autre l’aide. Chacun avance à son rythme. Certains travaillent le mouvement de hanches ou le placement de pagaie, pendant que d’autres travaillent l’esquimautage avec différentes pagaies ou différentes situations de départ. Agnès parcourt les groupes pour identifier les points clés à travailler.
A la fin du deuxième jour, nous sommes déjà épuisées. Marie-Pierre quitte le stage pour des raisons d’organisation de vacances, mais pas fâchée d’arrêter là. Elle aura laissé ses dernières forces dans les exercices de l’après-midi.
Troisième jour pour Nathalie, encore capable de faire l’échauffement et les exercices du matin, mais la fatigue se fait sentir. D’autant plus que les exercices se compliquent : 360° (tomber d’un côté et remonter de l’autre), 180° (tomber et remonter du même côté), puis en tenant la pagaie d’une main, de l’autre, sans tenir la pagaie (la récupérer et la placer avant de remonter), et enfin la cerise sur le gâteau : remontée esquimautage en eau profonde (à côté de son kayak retourné, se glisser dessous, récupérer sa pagaie et esquimauter sans jupe le kayak plein d’eau). Chaque exercice est réussi au moins une fois, mais la fatigue se fait sentir et les ratés apparaissent.
L’après-midi, démonstration de progression : chacun fait de son mieux devant les autres pour montrer ce qui a été acquis en cours de stage. 50% du groupe esquimaute sans aide. Puis on part faire pareil dans des vaguelettes, puis enfin dans des vagues de 30cm. A ce stade Nathalie ne sort plus que des 360° et rêve d’un bon lit.
Retour à la remorque et debriefing. Chacun repart avec une liste de points à travailler.
Ce fut épuisant mais extrêmement utile.